
J'eu à peine le temps de l'enlacer que les policiers l'emmenèrent. Peu à peu la maison se vida, le corps d'Abbu fût emporté, Sakina était parti avec Salim. Plus personne n'était là, j'étais seul avec Zahra qui pleurait dans mes bras, Moi, je ne pleurais pas, non, aucune larme ne sortait, peut-être parce que j'avais déjà assez pleuré dans le passé.
Elle finit par s'endormir dans mes bras je l'ai laissé sur son lit et je suis descendu à la cuisine préparé à mangé, oui c'est ce que je fais quand je ne vais pas bien, je fais à mangé... Sakina rentre enfin du commissariat...
Moi : Alors ? Que va-t-il se passé pour Salim ?
Sakina : Ils le garde jusqu'à son procès, je ne sais pas ce qu'il risque mais de tout de façon on verra...
Moi : Oui, on verra Insh'Allah....
Sakina : Je vais préparer le thé, les voisins ne vont pas tarder à arriver, tout le monde est déjà au courant !
Moi : Et oui dans cette petite ville tout le monde sait tout !
Je suis parti réveillé Zahra pour qu'elle m'aide a rangé tout le désordre qu'il y a, elle était encore sous le choc, mais Moi, je ne sais pas, je ne ressentait rien à ce moment-là, j'avais juste réalisé que plus jamais Abbu ne me frappera mais j'espérais que Salim passe la porte d'entrée pour venir déposé un baiser sur mon front comme à son habitude puis allé se reposé dans sa chambre... Mais malheureusement cela n'arriva pas. Je dû écouté les discours de toutes les voisines, leurs compassion, je n'en voulais pas car aucune d'entre elles n'a osé venir nous aidé ! Comme je vous l'ai dit j'habite dans une petite ville et tout le monde sait tout, depuis le premier jour où il m'a frappé, elles sont au courant...
Elles entendaient toutes mes cris perçants en pleine nuit, le verre qui se cassait, mon frère et mon père qui se disputaient ! Elles entendaient tout mais aucune n'a levé le petit doigt. Alors je leur ai vite demandé de me laisser seule.
Zahra était enfermé dans sa chambre et moi j'étudiais. Elle et moi on ne se voyait qu'au moment des repas, et c'était comme ça jusqu'au procès de Salim. Sakina prenait très bien soin de nous, elle faisait tout pour nous aider, mais temps que Salim n'était pas avec nous, elle ne pouvait rien faire pour soigner notre chagrin... Mon grand frère c'est toute ma vie, et comme il me répète souvent : Moi je suis la prunelle de ses yeux. Alors vous devez sûrement imaginer mon c½ur se déchiré lorsque j'ai entendu le juge prononcé ces mots :
« Salim Hussein vous êtes condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis. »
Non, non, tout ce temps-là je devrais passer loin de mon frère ? Mon c½ur ? Ma vie ? Non, non ! Il se retourna vers moi après ces paroles prononcés, cette fois je pleurais, je pleurais comme je n'avais jamais pleuré au pare avant. Jamais les coups d'Abbu ne m'avait fait aussi mal que ce que je ressentais à ce moment.
Il courut vers moi, me serra très fort dans ses bras, il pleurait et il ne cessait de répété : « Je suis désolé, pardonne moi s'il te plait, je te laisse seule, pardonne moi ».
Moi, je me contentais de répété : « Non, s'il te plait reste avec moi, qu'est-ce-que je vais faire sans toi, non s'il te plait.. »
A force de pleurer, ma voix en devenait cassée. Les policiers vinrent prendre Salim de mes bras, mais je ne voulais pas lâcher Salim, je les pousser pour les éloigner de nous. Sakina alors m'attrapa afin de me séparer de Salim. Lorsqu'ils le prirent, aucun son ne pouvait sortir de ma bouche, pourtant je voulais crier, crier mon désespoir, ma colère, ma tristesse, mais rien ne sortait. Sur le chemin du retour, je me demandais comment j'allais pouvoir annoncer ça à Zahra...
Moi : Sakina, tu lui diras toi à Zahra s'il te plait...
Sakina : D'accord ma puce...
Oui, j'ai été lâche, mais je n'avais pas le courage de la détruire elle aussi alors que je l'étais moi-même... Elle poussa un cri comme jamais je n'avais entendu, je me contentai de la prendre dans mes bras et de la serrer fort. On apprit quelque jour plus tard que Salim avait été transférer dans une prison à Mumbai. C'était loin, très loin mais malheureusement on ne pouvait pas s'opposé à ça. J'ai donc décidé de prendre Zahra et d'allé m'installer là-bas, dans un petit appartement. J'avais 18 ans et Zahra était sous ma responsabilité. Sakina ne pouvait pas venir à cause de son travail, elle voulait au tout début le quitté, mais je lui ai expliqué que ça ne sera pas la peine.
Dans une si grande ville, nous étions seule Zahra et moi, on avait trouvé un jolie appartement proche du lycée de Zahra. On s'installa rapidement, le sourire était revenu sur nos lèvres, nous étions redevenus Zahra et Shazia de l'époque, et ça faisait un bien fou ! Pour mon frère, j'enchainais parloir sur parloir, lettre sur lettre...
J'avais trouvé un travail dans une boutique de vêtement pour payer le loyer. Un jour je rentrais justement quand je vis une dame, elle devait avoir la quarantaine, elle me demanda si j'étais nouvelle, je lui ai donc répondu que oui. Elle habitait en face de mon appartement. Elle me proposa d'entré prendre le thé, je n'ai pas refusé... Je lui ai dit que je vivais seule avec ma petite s½ur car mes parents étaient décédés, apparemment ça l'a touché, elle m'a donc invité à venir diner le soir chez elle avec ma s½ur... J'ai accepté. En rentrant chez moi, j'informe Zahra qui est devant sa série comme d'habitude :
Moi : Oh la moche !
Zahra : Toi-même !
Moi : Ahaha, va te préparer ce soir on dîne chez la voisine !
Zahra : Hein ? Quelle voisine ?
Moi : Bah celle d'en face !
Zahra : Et d'où tu la connais ?
Moi : Je l'ai aidé à monter ses courses tout-à-l'heure, j'ai pris le thé chez elle et elle m'a proposé de venir dîner
ce soir.
Zahra : Ah et elle a des fils ?
Moi : Mais pourquoi tu veux savoir !
Zahra : J'ai besoin de chaleur masculine ! (avec un clin d'½il)
Moi : S'il te plait, va donc sauté par la fenêtre ! Ahaha, oui elle a deux fils !
Zahra : Cool, un à Moi et un à Toi !
Moi : Bien sûre ! Aller va t'habillé au lieu de raconté n'importe quoi !
Zahra adore rigoler comme ça ! Mais lorsqu'elle se retrouve devant un garçon qui lui plait, elle perd tous ses moyens ! C'est comique à voir vraiment !
Après avoir fini de se préparé, on se rendit chez Jaya Aunty (la voisine) ! Mais à ma grande surprise, ce n'est pas elle qui nous a ouvert la porte....
Pyaar-Dostii, Posté le mardi 26 mars 2013 15:53
Les pauvres , Sans leurs grand frere pendant 4 ans :'(